La Sépaq, la société d’état québécoise qui gère les parcs nationaux du Québec, est à l’avant-garde d’une révolution en matière de stratégie de développement durable

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Dans cette édition de notre série « Conversations avec les leaders environnementaux », le président de Rolland, Philip Rundle, s’entretient avec la Sépaq, la société d’État du gouvernement du Québec qui gère les parcs nationaux, des établissements touristiques et la plupart des réserves fauniques de la province de Québec. Rolland est un fournisseur de longue date de la Sépaq, qui utilise son papier pour ses communications depuis 20 ans.

Hugues Sansregret, responsable du développement durable à la Sépaq, parle de l’harmonisation avec les objectifs de développement durable des Nations unies et du pouvoir du papier durable recyclé pour sensibiliser les visiteurs.

La Sépaq gère 23 parcs nationaux et 1 parc marin, 13 réserves fauniques, 8 établissements touristiques et une pourvoirie. L’ensemble de ces territoires couvrent un total de 51 958 kilomètres carrés.

  • Avec le soutien de plus de 3 000 employés, elle met en valeur et rehausse les territoires et les biens publics qui lui sont confiés et assure leur développement durable.
  • Elle relève de la ministre responsable du Sport, du loisir et du plein air et son siège social est situé à Québec.
  • Elle est divisée en trois réseaux : parcs nationaux, réserves fauniques et établissements touristiques et offre une gamme d’activités de plein air et de services, dont l’hébergement, des restaurants, des boutiques et la location d’équipement.

Comment la Sépaq intègre-t-elle le développement durable à sa stratégie ?

En tant qu’organisme du gouvernement du Québec, la Sépaq est assujettie à la loi provinciale sur le développement durable. De ce point de vue, nous sommes au service des citoyens québécois. Toutefois, notre but est de contribuer à des objectifs qui vont au-delà de nos frontières. Pour y arriver, nous désirons que notre stratégie puisse, lorsque possible, contribuer aussi aux 17 objectifs de développement durable des Nations unies. Nous nous inspirons de ces objectifs importants pour définir notre stratégie globale et élaborer notre plan d’action afin que les mesures que nous prenons visent aussi à contribuer à atteindre ces objectifs.

Pour une organisation comme la Sépaq, valoriser les territoires qui lui sont confiés implique une approche holistique qui vise à assurer une saine administration et un développement au profit de la société québécoise. Cette gestion, qui se veut durable, est balisée par la mission de la Sépaq. Dans l’esprit de sa mission, la Sépaq établit un lien important avec les composantes indissociables du développement durable et les 17 objectifs de développement durable. En somme, le développement durable est au cœur des priorités de la Sépaq et fait partie intégrante de sa mission.

L’intégration des principes des Nations unies par la Sépaq est-elle une première au Québec ou au Canada ?

Je ne dirais pas que nous sommes des précurseurs, mais nous faisons certainement partie des chefs de file.

En matière de développement durable, le Québec a toujours été à l’avant-garde, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. La Loi québécoise sur le développement durable est entrée en vigueur avant 2015, l’année où les Nations unies ont fixé leurs objectifs de développement durable. Si vous regardez les plans d’action en matière de développement durable d’autres sociétés d’État, vous allez constater qu’elles ont adopté une approche semblable à la nôtre.

Comment la Sépaq gère-t-elle les ressources naturelles de manière responsable, en respectant la biodiversité ?

La Sépaq, en tant que gestionnaire de territoires naturels, est pleinement consciente de l’accélération de la dégradation de l’environnement et des pertes de biodiversité engendrées par les changements climatiques. Ces défis sont maintenant si envahissants qu’il est impossible de les rejeter comme étant les « problèmes des autres ». À l’instar de plusieurs autres grands réseaux de parcs nationaux sur la planète, la Sépaq s’est engagée en 2002 dans la mise en œuvre d’un programme de surveillance du patrimoine naturel dans les parcs sous sa gestion. Les résultats de ces suivis physiques et biologiques nous permettent de poser un diagnostic général sur les changements du niveau d’intégrité écologique des parcs nationaux du Québec. Les écosystèmes étant des structures extrêmement complexes, il serait irréaliste de prétendre être capables de mesurer l’évolution de l’ensemble des éléments qui les composent. Néanmoins, à partir d’un choix judicieux d’indicateurs alliant à la fois la pertinence et la faisabilité, il est possible de proposer un programme de suivi permettant à nos gestionnaires de parcs d’orienter leurs actions et décisions afin d’assurer adéquatement la mission de conservation des parcs.

De par sa présence dans plusieurs régions du Québec, la Sépaq est à l’écoute des enjeux locaux de développement durable et n’hésite pas à contribuer au processus de recherche de solutions au profit de tous.

Quelle est l’approche de la Sépaq en matière d’achats écoresponsables ?

C’est une question très pertinente. À la Sépaq, nous sommes à intégrer les indicateurs d’acquisition responsable définis par le gouvernement du Québec. Nous continuerons d’intégrer le principe de l’achat local – qui ne faisait pas partie de notre politique d’achats responsables précédente – ainsi que le principe de la transition énergétique.

Certains de nos établissements ont totalement éliminé la vente de bouteilles de plastique. Au cours des deux dernières années, nos ventes de bouteilles de plastique ont chuté de 43 pour cent, on peut donc dire que le mouvement est déjà bien amorcé.

Pour ce qui est du papier, on avait demandé au départ du papier 100 % recyclé certifié FSC. Notre politique a évolué au fil des ans pour inclure des critères de sélection de plus en plus rigoureux. Rolland nous a accompagnés à toutes les étapes de notre parcours et il demeure notre fournisseur de confiance pour respecter nos normes.

Quel est le rôle des communications écrites dans la stratégie en matière de développement durable de la Sépaq ?

Le premier contact des visiteurs de la Sépaq avec le développement durable passe souvent par le papier, par exemple une carte de papier du territoire ou notre matériel éducatif. C’est un fil conducteur qui renforce le rôle du papier comme outil important des pratiques durables. C’est tangible, vous pouvez y toucher et vous pouvez le mettre entre les mains des gens. Ils s’attendent à voir des logos d’attributs et des certifications environnementales, ils s’attendent à du papier 100 % recyclé. Ainsi, nos visiteurs établissent un lien direct entre la Sépaq et l’approvisionnement responsable. Ils en ont la preuve, de manière concrète.

Au Québec, le papier est un symbole fort qui compte une longue histoire d’intendance environnementale. D’après moi, le papier aura toujours sa place dans ce contexte. Vous ne pouvez pas dire que vous prônez le développement durable sans parler du papier que vous utilisez. C’est essentiel dans l’imaginaire collectif.

Pourquoi avez-vous choisi Rolland ?

La relation entre la Sépaq et Rolland est une belle histoire, qui n’est pas racontée assez souvent, selon moi. L’expression visuelle de nos engagements en matière de développement durable s’illustre par notre désir d’utiliser du papier durable, recyclé et bien sûr de grande qualité. Ce qui est intéressant dans notre partenariat avec Rolland, c’est que nous avons travaillé ensemble pour développer un profil couleurs permettant d’avoir une plus grande qualité d’impression sur ce papier 100% recyclé. Ensemble, nous avons contribué au développement d’un produit qui est encore plus écologique et plus efficace et qui est devenu la norme du secteur, à tous les niveaux. Notre partenariat est vraiment spécial, c’est une véritable relation gagnant-gagnant, qui dure depuis longtemps.

Considérez-vous que la Sépaq est un leader environnemental ?

Bien sûr ! La Sépaq a un devoir d’intendance pour la conservation de la biodiversité au Québec. Nous gérons des parcs nationaux et des réserves fauniques, et nous assumons cette responsabilité d’intendance dans un esprit de développement durable au bénéfice des générations futures. Depuis notre création en 1986, nous avons démontré que nous étions des champions du développement durable. Si on reporte ça dans le contexte des grands enjeux mondiaux et qu’on examine notre contribution, je peux affirmer que nous sommes des leaders environnementaux et que nous en sommes très fiers.

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